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L'AFFAIRE SEZNEC
Un des faits marquants de la Bretagne de ce siècle est l'affaire SEZNEC. Coupable ou innocent, accusé d'un crime, jugé "à la légère" mais condamné lourdement, sa vie fût brisée pour un meutre sans cadavre, des alibis ignorés, et une enquète pour le moins troublante. 
Cette page est en constante évolution. Vos remarques sont les bienvenues et permettront de l'améliorer. 
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Page d'information sur L'AFFAIRE SEZNEC
Créée par Philippe MARCOU, le 08 MAI 1997 


     France Justice est sur Internet. Le site est admirablement géré par Stéphane Cohane et Eric Delaveau     L'adresse est "http://www.mygale.org/~fjustice/"
Sur ce site, vous trouverez également d'autres informations sur l'affaire SEZNEC, aux pages ci dessous Un poème de Claude Yves FREDERIC qui résume bien l'affaire 

Qui est Charly la mort de Priol le PV 674,

 

 

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Ceci est le début d'une page qui devrait s'enrichir sur les divers éléments de l'affaire SEZNEC. Toutes vos informations ou remarques seront susceptibles d'apporter un plus à cette page et contribueront peut-être à l'éclaircissement de cette affaire. 

Merci de vos commentaires, contributions ou remarques personnelles qui apporteront un plus à cette page.(Compteur remis à 0 le 18 septembre 97).

Source: www.bretagne.com

Serge Plenier

Chronologie de l'affaire Seznec

23 mai 1923 : Pierre Quémeneur et Guillaume Seznec partent vers Paris
13 juin 1923 : la famille du conseiller général Quémeneur signale sa disparition
1er juillet 1923 : arrestation et inculpation de Guillaume Seznec, condamné en 1924
18 février 1934 : 6 jurés ayant condamné Seznec demandent la révision du procès
1er juillet 1947 : Grâcié, Guillaume Seznec revient de Guyane. Il mourra en 1953, des suites d'un accident
9 juin 1977 : première requête en révision.
28 juin 1996 : la Cour de Cassation rejette la requête en révision.
Dernières nouvelles
JUIN 97
Les avocats de Denis Le Her-Seznec, le petit-fils de Guillaume Seznec, ont réclamé des investigations supplémentaires qui ont été transmises au Parquet général de Rennes. 
Selon Denis Le Her-Seznec, le fils d'un gendarme enquêteur détiendrait la preuve qu'un crâne et des ossements susceptibles d'être les restes du conseiller général Pierre Quémeneur ont été découverts en 1953 dans la propriété de l'élu breton à Plourivo (22).
L'hypothèse de l'enterrement du corps de Quémeneur dans sa propriété, si elle était vérifiée, innocenterait Seznec dans la mesure où, selon l'enquête, il lui était impossible matériellement d'avoir procédé à cette inhumation.
Les nouvelles les plus récentes: (mai 97):           http://www.bretagne.com/doc/actu/seznec.htm
18 juin 1996
Encore en France, on reparle de l'affaire SEZNEC. Les juges reprennent en effet le dossier afin de réparer une éventuelle 
erreur judiciaire. Elle s'était officiellement terminée en 1924. Cette année là GUILLAUME SEZNEC était envoyé au bagne, condamné pour meurtre. Après ses enfants, ce sont aujourd'hui ses petits enfants qui se battent pour sa réhabilitation. Etape importante depuis hier : la commission de révision des condamnations pénale est saisie. Elle dira bientôt si le procès doit être ou non annulé...RFI180696 
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I      les faits

Denis-Guillaume Seznec ne renonce pas
CONDAMNE, le 4 novembre 1924, aux travaux forcés à perpétuité, pour le meurtre de Pierre Quémeneur, qu'il a toujours nié, grâcié en 1947 et mort en 1954, Guillaume Seznec sera-t-il enfin réhabilité? C'est le combat que continue de mener son petit-fils, Denis-Guillaume Seznec, qui présentait hier à la presse de nouveaux éléments susceptibles de permettre la réouverture du dossier. Il s'agit de trois photos retrouvées par Daniel Le Petitcorp, le fils d'un gendarme, qui en 1953 avait participé aux fouilles sur la propriété des Quémeneur, qui n'avaient officiellement rien donné. Or, sur l'un de ces clichés, on peut déceler la présence d'un gendarme montrant ce qui pourrait être un crâne... 

II      le bordereau

Un 'bordereau d'accompagnement' fait état de ces prises de vue. Sur celui-ci, figurent les références d'un P-V numéroté 674... Aux avocats de Denis-Guillaume Seznec qui souhaitaient identifier le document, le procureur de la République répondait, le 13 janvier dernier, que la totalité du dossier Seznec avait été détruit en 1994, lors de l'incendie du Parlement de Bretagne... Selon Denis-Guillaume Seznec, le dossier a été ramené à Paris en 1989: 'L'argument ne tient pas ou alors des pièces ont manqué au dossier, lors de la requête en révision de la condamnation, déposée l'an dernier, et qui a été rejetée.' Le cadavre n'ayant jamais été retrouvé, M. Seznec estime que les ossements censés être un crâne trouvés dans la propriété du disparu pourraient bien être ceux de Pierre Quémeneur, 'assassiné par un membre de sa famille'.

III      la requète

En l'état actuel du dossier, cette thèse serait de nature à innocenter son grand-père. Cependant, l'initiative d'une requête en révision est réservée aux seuls enfants des condamnés ou au ministre de la Justice. C'est pourquoi Denis-Guillaume Seznec s'est 'solennellement' adressé au président de la République, lui demandant de 'faire en sorte que son grand-père soit réhabilité'. Il a ajouté: 'Le chantier de réforme de la justice qu'il veut entreprendre ne sera pas crédible si l'on tient dans l'ombre le plus grand dossier depuis l'affaire Dreyfus.'
RAYMOND MASSONI. 30.01.97

Le livre de la mère de Denis Le Her-Seznec a été édité chez Denoël en 1950, du temps où le «vieux Seznec» vivait encore. 
Ce livre est né du cœur à cœur de trois femmes : 
                           L'éditrice : Cécile Robert-Denoël 
                           L'écrivain : Claude Sylvane 
                           La fille : Jane Seznec 

Jane a été acquittée du meurtre de son mari, François Le Her : «Si j'ai tué, qui en est responsable sinon ceux qui ont injustement envoyé au bagne mon père innocent ?» 

Si le «vieux Seznec» n'eût pas été condamné, jamais Jane n'aurait connu Le Her, jamais elle ne fût devenue sa femme et jamais, par conséquent, lasse d'une existence abominable, poussée à bout par cet autre bagne quotidien que la vie lui avait imposé depuis l'infamie dont on avait marqué son nom, jamais elle n'aurait eu à répondre du meurtre de son mari. 

«Ces pages que je jure être la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur notre pauvre histoire.» Jane Seznec. 

Ce livre est criant de vérité, car à cette époque on disait toute la vérité, car on ne craignait pas que des morceaux de vie soient publiés dans des «torchons» dits «journaux à scandales». 

Depuis des informations complémentaires ont été découvertes ou dévoilées par le fils de Jane.


L'arbre généalogique de la famille SEZNEC
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Affaire Seznec : 

a la recherche du procès-verbal 674

« En fin de compte, ce n'est pas Seznec qui n'a pas eu de chance. C'est la justice... Elle est tombée sur des Bretons ! ». Prononcés le 4 juin 1993 sur une radio périphérique, ces mots résument le combat d'une famille depuis plus de 70 ans pour la révision du procès de Guillaume Seznec.

Le 28 juin 1996 reste à marquer d'une pierre noire dans l'histoire de la justice. Ce jour-là, malgré les expertises, malgré les témoignages malgré les faits, la Chambre criminelle de la Cour de Cassation refuse de réviser la condamnation de Guillaume Seznec prononcée pour un meurtre sans cadavre, ni mobile, ni preuves. 

On aurait pu croire la cause définitivement perdue, d'autant plus qu'une loi prévoit que seuls les enfants du condamné peuvent introduire un nouveau recours. Sa mère, Jeanne, morte en 1997, Denis Seznec ne peut plus introduire une requête pour que soit enfin lavée la mémoire de son grand-père. Comme le titrera le « Canard enchaîné » : « La Cour de Cass invente aujourd'hui l'erreur judiciaire à perpétuité ». 

 C'était compter sans l'obstination et la foi de Denis Seznec. C'était compter aussi sans une nouvelle découverte, révélée pour la première fois, le 28 janvier dernier lors de l'émission « Le Monde de Léa ». En effet, le 5 septembre 1996, Denis Seznec reçoit une lettre de Daniel Le Petitcorps, restaurateur à Paimpol. Le nom ne lui est pas inconnu. C'est en effet l'adjudant-chef de gendarmerie Le Petitcorps qui s'est occupé de recherches sur le domaine de Traou-Nez, en Plourivo, pour tenter de retrouver le corps de Quémeneur, en 1953. Si elle avait eu lieu, une telle découverte aurait innocenté définitivement Guillaume Seznec. Dans une lettre qu'il adressera au petit-fils du bagnard, peu avant sa mort, en 1993, l'ancien gendarme précisait d'ailleurs que les fouilles de Traou Nez s'étaient déroulées sous haute surveillance. L'hypothèse est d'autant plus vraisemblable que les matelots d'une gabare qui naviguait en pleine nuit sur le Trieux, la rivière qui longe Traou Nez, se souvenait avoir entendu des coups de feu. 

L'ETRANGE DISPARITION DU PROCES-VERBAL 674

Fils du sous-officier de gendarmerie, Daniel Lepetitcorps expédie à Denis Seznec trois photographies ayant appartenu à son père et découvertes dissimulées dans un livre. Ces trois photographies, prises à Traou Nez montrent un gendarme à côté d'un crâne humain. Elles sont accompagnées d'un procès-verbal émanant de la brigade de Paimpol et indiquant, de façon très complète, l'heure et les conditions de la prise de vue, qui, détail significatif, a été effectuée après que les gendarmes ont fait évacuer le site où se trouvait une foule considérable. Ces procès-verbaux portent en outre une référence à un autre procès-verbal coté 674. 

Bien entendu, dès qu'ils ont connaissance de ces documents, les avocats de Denis Seznec adressent aussitôt un courrier au Procureur général près de la Cour de Cassation qui leur répond ces mots : « Je suis au regret de vous faire savoir que cette pièce à été détruite, comme l'ensemble du dossier criminel, lors de l'incendie du Parlement de Bretagne ». En janvier 1997, le secrétariat du Procureur rectifiera, le secrétariat du Procureur rectifiera, il est vrai, l'information en affirmant, que ce qui avait brûlé à Rennes, n'était pas le dossier original, mais une « copie partielle », l'original se trouvant à Quimper. Ainsi se trouve confirmée l'existence de ce procès-verbal 674, mais aussi, du même coup, la réalité de pièces n'ayant été à aucun moment communiquées à la défense depuis plus de quarante ans. 
On ne peut s'empêcher de penser au fameux dossier secret qui fit condamner Dreyfus en 1894. Mieux encore, en affirmant que le procès-verbal 674 a brûlé dans l'incendie du Parlement de Rennes, le procureur auprès de la Cour de Cassation reconnaît qu'il n'a pas été communiqué aux magistrats de la Commission de Révision. Voici donc une pièce capitale égarée par la justice. Les recherches dans les archives de la gendarmerie donneront-elles de meilleurs résultats ? 

L'OMBRE DE LA RAISON D'ETAT
Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des pièces essentielles disparaissent ou sont mises de côté dans l'affaire Seznec. C'est ainsi qu'en 1923, lors de l'instruction, puis devant la cour d'assises, Seznec évoquera un certain Gherdi avec lequel Pierre Quémeneur était en affaires. A l'audience, on considéra ce fameux Gherdi comme une pure invention de Seznec, à l'instar du trafic de Cadillac. Or on sait aujourd'hui que le personnage a bel et bien existé, et même qu'il a été interrogé par la police, mais, là encore, le procès-verbal d'interrogatoire a mystérieusement disparu. 

En fait, tout dans cette affaire amène irrésistiblement à penser à la manipulation, à commencer par les aveux de l'inspecteur Bonny peu avant son exécution. Témoins écartés, pièces manquantes ou fabriquées, interrogatoires sollicités, pressions policières, le tout pour un meurtre sans cadavre et sans mobile, rien ne manque pour jeter une lumière trouble sur l'ensemble du déroulement judiciaire de l'affaire. Que l'on ait chargé Seznec pour éviter de compromettre des personnages de haut niveau paraît à tout le moins vraisemblable, tout comme serait aussi vraisemblable l'assassinat de Pierre Quémeneur par un membre de sa famille. 

 Après la décision de la Cour de Cassation, Denis Seznec a déposé un recours contre la République française devant la Commission européenne des droits de l'homme, dans le but d'attaquer les procédures judiciaires françaises. En janvier dernier, il a adressé un appel solennel au chef de l'Etat pour lui demander de rouvrir le procès, compte tenu des faits nouveaux indiscutables. On ne peut que souhaiter qu'il obtienne enfin justice et que la France se décide une bonne fois à revoir un système judiciaire qui refuse, contre toute évidence et toute humanité, à se remettre en question. 

Nous sommes tous des Seznec. L'affaire Seznec pose une question de principe. Un innocent condamné est l'affaire de tous les honnêtes gens. Il est grand temps qu'honneur et justice soient enfin rendus à Guillaume Seznec.

Ecrit par Serge Plenier
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Dernière modification le 14 octobre 2007